HQE, Breeam, E+C-, Wiredscore, Osmoz, Serenity… Sont autant de sigles et d’acronymes qui fleurissent sur les descriptifs des immeubles que vous pouvez visiter lors de votre recherche immobilière et qui doivent contribuer à atteindre les objectifs, notamment, du décret tertiaire. Tantôt nommés labels, normes ou certifications, comment s’y retrouver ?
IVAL décrypte pour vous les enjeux de l’immobilier vertueux et les différences entre ces garanties d’exigences environnementales, sociétales ou énergétiques pour les bâtiments tertiaires.
Immobilier tertiaire durable : quelle différence entre certification, label et norme ?
La certification, qui s’applique à tout le cycle immobilier, de la construction à la rénovation en passant par l’exploitation des bâtiments, est une procédure volontaire réglementée qui dépend d’un organisme certificateur indépendant. Elle vise à attester de la conformité et de la maîtrise de techniques de qualité supérieure et homologuées. Encadrée par la loi, la certification suit des règlements et référentiels précis établis par ces organismes certificateurs.
Le label atteste de la qualité spécifique d’un bâtiment dans un domaine ciblé : énergie, qualité de vie au travail, biodiversité, connectivité… Il a pour but de démontrer que la conception, la rénovation et/ou l’exploitation répondent à des exigences supérieures à celles qui sont imposées par la réglementation. Sans caractère obligatoire, le label s’appuie sur un cahier des charges précis, défini par un syndicat professionnel, une association ou même l’Etat.
À la différence des certifications et des labels, qui émanent de démarches volontaires, la norme relève d’une réglementation établie par les pouvoirs publics et que les acteurs du secteur immobilier tertiaire doivent respecter. Les normes fixent ainsi les conditions permettant d’assurer un niveau de qualité et de sécurité uniforme sur l’ensemble du marché immobilier. Une norme peut concerner des champs à la fois très variés mais elle évalue les performances de thématiques très spécifiques (environnement, santé, sécurité…).
Quelques exemples de labels et certifications les plus couramment observés dans l’immobilier de bureaux
Ce qu’il faut retenir des principales certifications environnementales
- La certification NF HQE (Haute Qualité Environnementale) est une certification française et de loin la plus répandue dans l’immobilier tertiaire de l’hexagone. Elle évalue un bâtiment sur les critères suivants : environnement, énergie, confort et santé des utilisateurs. Elle compte 4 niveaux de performance de « Bon » à « Exceptionnel ».
- La certification BREEAM, d’origine anglaise, évalue sur 5 niveaux de performance (de « Pass » à « Outstanding ») 10 critères : énergie, santé et bien-être, innovation, utilisation des terres, matériaux, gestion, pollution, transport, déchets, eau.
- La certification LEED, standard américain, analyse la performance du bâtiment dans sa globalité (matériaux & ressources, énergie, atmosphère, eau, environnement intérieur, design et innovation). Elle aussi comporte 4 niveaux de d’évaluation, de « Certified » à « Platinium ».
- La certification DGNB est une certification allemande qui prend également en compte le cycle de vie global du bâtiment sur ses aspects économiques, écologiques, ses qualités techniques ou encore sa dimension socioculturelle. Son analyse délivre 4 niveaux de performance de « Certified » à « Platinium ».
A noter qu’un bâtiment peut obtenir une double certification, par exemple : HQE BREEAM.
Décryptage de quelques exemples de labels RSE
Labels de la catégorie « Energie »
- Effinergie + est un label qualifiant la performance énergétique d’un bâtiment qui s’inscrit au-delà des exigences de la règlementation environnementale (enveloppe du bâtiment, performance thermique, étanchéité à l’air, ventilation, qualité de l’air…)
- BEPOS ou BEPOS +, acronyme de Bâtiment à Energie Positive, dont la production d’énergie est supérieure à sa consommation.
Labels de la catégorie « Carbone »
- Le label E+C –, a pour objectif d’évaluer à la fois la performance énergétique d’un bâtiment et sa faible empreinte carbone. Il s’applique sur tout le cycle de vie du bâtiment, conception, utilisation et fin de vie du bâtiment.
- Le label BBCA (Bâtiment Bas Carbone), vise à la réduction des émissions de gaz à effets de serre tout au long du cycle de vie du bâtiment. Pour la mesure sont pris en compte la construction, l’exploitation, le stockage carbone et l’économie circulaire
Labels de la catégorie « Sécurité »
Le label Serenity évalue la capacité d’un bâtiment à faire face à 5 principales catégories de risques :
- terrorisme, criminalité et malveillance ;
- cybercriminalité ;
- risques incendie, naturels & technologiques ;
- risques immatériels (risque économique, atteinte à l’image, manipulations boursières…) ;
- risque nucléaire, chimique…
Labels de la catégorie « Connectivité »
Le label WiredScore est le label international mesurant le niveau de connectivité et la performance digitale des immeubles. Les critères évalués sont la sécurisation des réseaux télécoms, la flexibilité et la qualité des infrastructure ou l’adaptabilité aux différentes technologies.
Ce label est complété depuis 2021 par le label Smartscore qui apprécie les fonctionnalités numériques et l’expérience utilisateur.
Labels de la catégorie « Bien-être »
- Le label Well Building Standard se concentre sur l’évaluation de la qualité de vie au travail et le bien-être des occupants d’immeubles tertiaires. Pour cela, il analyse et évalue sept thématiques : air, eau, alimentation, lumière, activité physique, confort et esprit.
- Le label Osmoz s’inscrit dans une approche transversale de la qualité de vie au travail. A la fois du point de vue du bâtiment, de ses aménagements mais aussi de son animation. Ces 3 composantes peuvent ainsi être évaluées individuellement ou de façon globale.
Dans sa notation, le label prend en compte les enjeux suivants :
- santé environnementale
- hygiène de vie
- démarches collaboratives
- fonctionnalités
- communication et lien social
- équilibre vie privée/vie professionnelle
On comprend à travers ces quelques définitions que la compréhension de l’impact de ces références dans votre quotidien et vos engagements RSE est essentielle.
Devant l’enjeu, on mesure ainsi aisément que le modèle d’accompagnement fondé sur la transaction pour vos recherches de locaux est insuffisant.
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